Tout le monde sait que les transports polluent, que consommer local est mieux pour la planète, que le papier doit être recyclé pour respecter les arbres, mais ce que l’on sait moins, c’est que le web a aussi un impact sur l’environnement et non des moindres.
Et ce que l’on connaît encore moins, c’est que pour répondre modestement à cet enjeu, il est possible d’opter pour un site web écoconçu. Mais qu’est-ce que c’est l’écoconception web ?
Qu’est-ce que la pollution numérique ?
Vous avez sûrement déjà entendu parler de pollution numérique ? En effet, utiliser son ordinateur et surfer avec son smartphone consomment de l’énergie, via les milliers de câbles et d’ordinateurs qui tournent en permanence dans les datacenters. Sans parler du matériel et de l’énergie nécessaires à la fabrication de ces objets numériques qui ont envahi notre quotidien.
Quelques chiffres sur la pollution numérique :
- Envoyer un mail consomme autant qu’une ampoule pendant 24 heures
- Regarder une heure de vidéo en streaming par semaine consomme davantage d’énergie que deux frigos neufs en un an
- Si Internet était un pays, il représenterait le troisième consommateur d’énergie sur la planète
- En 2030, le plus gros pic de pollution dans le monde sera lié à Internet
En quoi l’écoconception web est-elle l’une des réponses ?
Cela étant dit, que peut-on faire à notre échelle ?
Nous pouvons d’un côté adopter un usage du numérique plus mesuré au quotidien, et de l’autre, favoriser la prise de conscience collective afin d’étendre l’écoresponsabilité à tous les champs de notre environnement.
Écoconcevoir son site web est, de fait, une des pistes intéressantes à suivre puisqu’elle permet de réduire sa propre pollution numérique.
L’écoconception web permet ainsi de créer des sites internets moins impactants lors des 4 étapes de son cycle de vie : sa conception, son hébergement, sa consultation par les internautes et son administration.
L’objectif de l’écoconception web est de réduire les impacts sur l’environnement d’un site mais c’est aussi un outil pour sensibiliser à la pollution numérique et ainsi modifier peu à peu les usages et les comportements.
Quelles sont les bonnes pratiques à adopter ?
Que l’on soit entrepreneur, professionnel de la communication ou acteur de la RSE avec un projet de création ou de refonte de site web, voici quelques bonnes pratiques à adopter :
1) Choisir un hébergeur responsable
On néglige trop souvent ce que l’on ne voit pas et qui est pourtant le principal impact : l’hébergeur de notre site. Il est impossible pour l’instant d’avoir un hébergeur 100 % responsable, mais il y a des alternatives avec des énergies renouvelables. Lors du choix de votre hébergeur pensez à :
- regarder attentivement les différentes actions envers l’environnement qu’il prône,
- privilégier des hébergeurs français avec des datacenters localisés en France
- regarder le PUE (Indicateur d’efficacité énergétique), utilisé pour qualifier l’efficacité énergétique d’un centre d’exploitation informatique
Voici un listing d’hébergeurs plus responsables :
2) Simplification au maximum
Pour minimiser l’impact de son site internet, il est important de réfléchir au contenu à faire apparaître sur son site afin d’éliminer au maximum les éléments non essentiels.
Avez-vous vraiment besoin de faire apparaître une carte Google Maps sur votre site ? Un simple lien n’est-il pas suffisant ? C’est ce que nous chez Section Graphik nous avons choisi de mettre en œuvre pour alléger notre page Contact.
Pour les CMS, notamment WordPress, on réduit autant que possible le nombre d’extensions et plugins afin d’éviter d’alourdir inutilement le site.
3) On réduit la taille de nos médias
Plus on a de médias (photo, vidéo…) sur notre site, plus il est lourd donc énergivore donc nocif pour la planète.
C’est ainsi que nous avons fait le choix de ne pas surcharger notre site en limitant le nombre de photos dans nos Réalisations.
Afin d’optimiser la taille de ses médias, on sélectionne le format le plus adapté notamment le SVG le petit chouchou du web qui est très léger.
Pour les formats JPG et PNG on compresse ses images à l’aide d’outils comme https://tinypng.com/ ou https://squoosh.app/ .
4) Choisir un développeur web ou une agence de communication qui pratique l’écoconception web
Ainsi le développeur ou l’agence maîtrisera pour vous toutes les techniques de l’écoconception web et saura vous conseiller au mieux selon vos besoins.
En effet pour les développeurs, il existe une liste de 115 pratiques formalisées par le Collectif Conception Numérique Responsable, dont par exemple :
– Optimiser le code afin que le site soit généré rapidement en utilisant le minimum de ressources
– Réduire le poids et le nombre des fichiers, en particulier celui des images et des vidéos
– Limiter le nombre de CSS, ces feuilles de styles indispensables au design d’une page web
– Limiter le recours aux plugins
– Utiliser des polices répandues pour les textes
Vous pouvez retrouver l’ensemble des 115 bonnes pratiques formalisées par Green IT ici.
Un site optimisé pour l’utilisateur
Un site web écoconçu, c’est aussi un site créé pour simplifier la vie de l’utilisateur.
Côté administrateur, celui qui gère et importe les contenus, le site web écoconçu doit lui mettre à disposition une interface simple à utiliser.
Côté internaute, un site web écoconçu se doit d’être accessible sur la plupart des navigateurs tout en délivrant des informations à une vitesse raisonnable.
Bon à savoir : ce qui est bon pour la planète est également bon pour vous puisqu’un site plus rapide est un atout pour le référencement !
En résumé, un site web écoconçu est moins énergivore, optimisé et plus pratique pour tous.
Pour aller encore plus loin, nous vous invitons à tester l’impact de votre site avec différents outils comme http://www.ecoindex.fr/ ou https://www.websitecarbon.com/.
Si vous souhaitez échanger de votre besoin en site web écoconçu, contactez-nous !